Le causse de Marcel Mercadier – Christophe Wargny
Le livre de Christophe Wargny est dès à présent disponible à la Bouquinerie de Limogne.
1936, Barcelone contre Berlin – Les Olympiades populaires : un élan brisé
Voici une présentation de la prochaine conférence historique donnée dans le cadre des manifestations culturelles organisées en 2024 par le Grand Cahors autour des Jeux olympiques de Paris ; elle sera donnée en l’Hôtel de Ville de Cahors le mercredi 20 mars à 18 heures, salle Henri-Martin.
Elle aura pour thème : 1936, Barcelone contre Berlin. Les Olympiades populaires: un élan brisé. Geneviève Dreyfus-Armand, historienne, évoquera la renaissance des Jeux Olympiques modernes depuis 1896 et les premiers temps de l’olympisme avant d’expliquer le contexte des années 1930.
Cahors
Dans le cadre des manifestations culturelles organisées en 2024 par le Grand Cahors autour des Jeux olympiques de Paris, une seconde conférence historique sera donnée en l’Hôtel de Ville de Cahors le mercredi 20 mars à 18 heures, salle Henri-Martin.
Elle aura pour thème : 1936, Barcelone contre Berlin. Les Olympiades populaires : un élan brisé. Geneviève Dreyfus-Armand, historienne, évoquera la renaissance des Jeux Olympiques modernes depuis 1896 et les premiers temps de l’olympisme avant d’expliquer le contexte des années 1930.
En 1931, le Comité international olympique (CIO) choisit Berlin comme ville d’accueil des Jeux d’été de 1936. L’Allemagne est alors un régime démocratique et, comme les Jeux prévus dans la capitale allemande ont été annulés du fait de la Première Guerre mondiale, Berlin est alors préférée à Barcelone. Mais l’arrivée au pouvoir des nazis en 1933, les mesures répressives contre les opposants, l’ouverture de camps de concentration, l’occupation de la Rhénanie et les lois antisémites promulguées par le nouveau régime ouvrent la question du boycott des Jeux de Berlin dans de nombreux pays en Europe et en Amérique. Des Fédérations sportives mènent campagne pour le boycott des « Jeux de la croix gammée ».
Des débats se tiennent au Parlement français. Le gouvernement républicain espagnol déclare n’envoyer aucun athlète à Berlin et la Catalogne décide d’organiser des Olympiades populaires à Barcelone du 19 au 26 juillet 1936, « une semaine populaire du sport et de la culture ». Tout s’organise dans la ville catalane et 1 200 athlètes français s’y rendent à la mi-juillet, rejoignant les milliers de sportifs venus de nombreux pays.
Mais le putsch militaire impulsé par le général Franco débute les 17 et 18 juillet ; si quelques villes et régions sont rapidement conquises par les rebelles à la République, les grandes villes résistent, notamment Barcelone. Dès la nuit du 18 au 19, les combats font rage dans les rues hérissées de barricades. La plupart des sportifs restent confinés dans leurs hôtels, mais pas tous : certains d’entre eux s’engagent dans les milices antifascistes.
Le 23 juillet, le comité exécutif des Olympiades de Barcelone annonce l’annulation de la manifestation. L’espoir levé par la préparation des « Jeux de la liberté » est brisé. En Espagne, c’est la guerre, qui durera jusqu’au printemps 1939. En France, s’organisent des solidarités. À Berlin, les Jeux olympiques s’ouvrent le 1er août, donnant au régime nazi l’opportunité de montrer sa force, sa puissance et la supériorité de la « race aryenne » ; orchestrée par l’habile Joseph Goebbels, une propagande intense se développe, employant des techniques modernes de manipulation des masses. La marche à la guerre mondiale commence.Pas un athlète pour Berlin